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Le projet
Les phases conception et construction sont financées à 70% par le PTIC.
La sollicitation du fonds FEDER ( 6 010 535 € sur une assiette de 34 642 584 € HT) est une opportunité d’optimiser le plan de financement initial (70 % PTIC et 30 % CAPA) c’est-à-dire diminuer la part de financement de la CAPA. S’il y a une volonté politique, sans arrière-pensée ni calculs campanilistes, rien ne peut s’opposer à un croisement de financements FEDER et PTIC sur l’opération du téléphérique urbain d’Ajaccio.
La politique européenne des transports promeut les modes de transports doux et décarbonés, le téléphérique urbain en est un. Il a été financé par le FEDER dans les villes de Brest, Saint-Denis de la Réunion et plus récemment en région parisienne « le Câble C1 » reliant Créteil et Villeneuve-Saint-Georges.
A ce jour, selon les éléments portés à notre connaissance, l’axe 3 du FEDER « Mobilités douces et décarbonées » connait un taux de programmation de 0 %. La maturité et l’avancement du projet permet de garantir la consommation des crédits dans le calendrier fixé par l’Union Européenne.
Quel est le montant de la conception ?
Les phases études et travaux étaient estimées en 2019 à 35 000 000 € .
Les phases études et travaux ont été attribuées en 2022 à 36 010 658 € .
Soit 2,89% au-dessus de l’estimation. Cet écart s’explique par l’augmentation du coût des matériaux entre 2019 et 2022.
Quel est le montant de la construction après avenants ?
Le coût total de la phase de construction (marché + avenants) s’élève à 34 642 854 € HT.
Deux avenants ont été passés :
- Un premier pour un montant de 1 059 073 €. ( l’intégration de données techniques qui n’étaient pas connues au moment de l’attribution du marché en 2022)
- Un deuxième pour un montant de 668 857 €. ( découverte d’une pollution résiduelle sur le site militaire de Saint-Joseph qui a nécessité un traitement spécifique et prescriptions de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) émises lors du dépôt des permis de construire par le groupement.)
Après actualisation des prix sur indice Insee, le montant total s’élève à 38 263 571 €.
La révision des prix est encadrée par la partie réglementaire du Code de la commande publique (R2112-14 du CCP) et imposée pour les marchés d’une durée d’exécution supérieure à trois mois dont le prix est directement affecté par les fluctuations de cours mondiaux.
La révision des prix de la phase travaux est estimée à 3 620 717 €.
La majorité des indices INSEE sont mis à jour tous les mois, le montant exact de la révision ne sera connu qu’à la fin des travaux.
- Un mode de transport attractif, innovant et accessible à tous;
- Une solution de transport en commun adaptée aux contraintes du territoire;
- Une infrastructure respectueuse de l’environnement et du cadre de vie des habitants ;
- Un transport collectif confortable et fiable;
- Une fréquence soutenue et un temps de parcours performant ;
- Une amplitude horaire adaptée.
- La mobilité : La mobilité est un enjeu majeur du territoire.
- La qualité de l’air : Cet enjeu est au cœur des préoccupations du PDU et du Plan Climat Energie Territorial (PCET) communautaire.
- La préservation des espaces : Au fil des années, la Ville d’Ajaccio s’est étendue vers le Nord (rocade) et l’Est (entrée de ville). Le mont Sant’Anghjulu a été préservé : il est en partie classé Espace Boisé Classé (EBC) au titre du PLU et en Espaces Remarquables et Caractéristiques (ERC) au titre du Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse (PADDUC) approuvé en 2015. Le transport par câble est l’un des modes de transports présentant la plus faible incidence au sol, puisque l’emprise se limite à des stations construites en milieu urbanisé et des pylônes en milieu naturel.
- L’habitat : Des milliers de logements sont apparus ces dernières années, parfois sans intégration aboutie à leur environnement. Par ailleurs, la population occupant les logements sociaux n’est pas toujours motorisée. Les transports en commun sont donc d’autant plus importants dans ces secteurs.
- Atelier « le projet et l’environnement », qui s’est accompagné d’une visite du terrain militaire de Saint-Joseph,
- Atelier « le projet dans le schéma de mobilité ajaccien ».
- le projet de prolongation de l’avenue Mont Thabor s’est heurté au refus de la population, cette option a été abandonnée,
- une voirie engendrerait une rupture de continuité écologique et des impacts sur le milieu naturel, ce qui n’est pas le cas du téléphérique,
- une voirie engendrerait un flux de véhicules plus bruyant que le téléporté,
- une voirie encouragerait l’usage de la voiture individuelle sans apporter d’offre alternative, et donc pèserait sur la qualité de l’air, sur le niveau de pollution, sur le bilan carbone du territoire.
- Tramway : 22 millions du km
- Bhls (bus à haut niveau de service) : 10 millions du km
- Métro léger : 80 millions du km
- Métro lourd : 120 millions du km
- Route : 8 millions du km + foncier
Le montant du marché d’exploitation et de maintenance s’élève à 23 892 840 € sur 10 ans. Soit environ 2,4M€/an.
La politique tarifaire/commerciale sera prochainement soumise à validation des élus communautaires et fera l’objet d’une communication ultérieure. Ce qui permettra de définir le montant prévisionnel du déficit d’exploitation.
Pour rappel, le téléphérique sera ouvert 350 jours par an (2 semaines de fermeture pour maintenance en plus de la maintenance quotidienne), 7j/7 de 6H30 à 22H00 + 50 nocturnes par an.
Les études réalisées démontrent que 4 000 personnes se rendent quotidiennement dans le secteur du Stiletto (Centre Hospitalier, Collège, Salle de Spectacle « Palatinu », logements neufs.)
Sur l’exploitation : comment expliquer un tel déficit de fonctionnement ? Comment sera-t-il financé ?
Il est communément observé que les services publics de transports collectifs fonctionnent avec un déficit d’exploitation, en raison du déséquilibre entre les coûts opérationnels et les recettes commerciales. En moyenne, les recettes directes couvrent environ 20 % des coûts totaux, les 80 % restants étant financés par des contributions publiques et des mécanismes tels que le versement transport.
Pour pallier ces déficits, plusieurs sources de financement sont mobilisées :
▪ Versement mobilité
▪ Financements publics
▪ Autres ressources : recettes publicitaires, partenariats, etc.
Ainsi, le déficit d’exploitation du téléphérique urbain d’Ajaccio sera financé par ces mécanismes, en cohérence avec les pratiques observées dans le secteur des transports publics.
A titre comparatif, nous pouvons prendre l’exemple des Chemins de Fer de la Corse qui affiche un taux de couverture en recettes 19 %, le reste étant financé à hauteur de 81% par des contributions publiques dont 25 M€ par la Collectivité de Corse (Rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la Collectivité de Corse en 2018)
Faut-il s’alarmer sur le déficit d’exploitation ?
Non, c’est une donnée générale constatée par toutes les Autorités Organisatrices de Mobilité, le service public des transports collectifs est systématiquement déficitaire, compte tenu du ratio entre le coût de son exploitation et les recettes commerciales. Le taux de couverture moyen national est évalué à seulement 20 %, 80 % du coût des transports étant assuré par le versement transport et les contributions publiques.
A titre comparatif, nous pouvons prendre l’exemple des Chemins de Fer de la Corse qui affiche un taux de couverture en recettes 19 %, le reste étant financé à hauteur de 81% par des contributions publiques dont 25 M€ par la Collectivité de Corse (Rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la Collectivité de Corse en 2018)
Il est juste de rappeler que la politique de mobilité figure parmi les choix sociaux.
Pour que le téléporté soit rentable, il suffit d’une fréquentation de 3 800 personnes / jour. Ce qui est atteignable si on prend l’exemple de téléphérique du même modèle et à même vocation comme Saint Denis de la Réunion.
A noter qu’on comptabilise 21 100 utilisateurs de proximité potentiels qui se répartissent de la manière suivante :
- 12 000 résidents autour de la ligne du téléporté ( qui se situent sur un rayon de 500m autour des 4 gares)
- 800 collégiens au Stiletto dont 360 transportés par le service Muviscola de la CAPA
- 2000 salariés au Stiletto dont 1900 à l’hôpital et 100 au collège
- 500 salariés entre les magasins du Géant Casino et Leroy Merlin
- 1000 personnes usagers de l’hôpital (consultation jour, lits et visiteurs)
- 4800 personnes/jour qui fréquentent la zone commerciale du Géant casino et Leroy merlin
A cela s’ajoute les futurs visiteurs du parc urbain de 8ha qui seront nombreux chaque jour et les touristes/croisiéristes.
On peut également souligner qu’en tant que service public, les transports en commun ne sont jamais bénéficiaires.
Les recettes sont évaluées sur la base d’une estimation d’un objectif de 3000 personnes par jour. Cette estimation de la fréquentation n’est-elle pas surévaluée ?
L’estimation de la fréquentation repose sur l’analyse initiale des flux de déplacements actuels et futurs.
Comme pour tout nouveau mode de transport, une montée en charge progressive est attendue.
L’expérience montre que l’appropriation d’un tel équipement par les usagers suit généralement trois phases :
1. Une phase de découverte et d’adaptation, où les habitudes de déplacement évoluent progressivement.
2. Une phase de consolidation, avec l’intégration du téléphérique dans le quotidien des habitants et des visiteurs.
3. Une phase de maturité, où la fréquentation atteint son rythme de croisière, soit environ deux à trois ans après la mise en service.
Enfin, la fréquentation sera directement liée à l’offre de desserte globale et aux connexions avec les autres modes de transport. Plus ces connexions seront optimisées, plus l’attractivité du téléphérique sera forte.
Ce projet s’inscrit dans une logique de transformation des mobilités, et comme tout projet innovant, il suscite naturellement des interrogations. Mais une fois adopté par les usagers, il deviendra une évidence dans le paysage des déplacements du territoire.
28 emplois locaux permanents seront créés par la nouvelle société dédiée à l’exploitation. On peut également envisager la création par ricochet d’autres emplois dans cette zone.

En pratique
- Par les airs, le Nord/Est de la ville d’Ajaccio en plein essor grâce au téléporté,
- Par la mer, l’hypercentre grâce à la future navette maritime Muvimare
- Sur terre, le centre-ville d’Ajaccio grâce au bus Muvistrada, au tram train CFC ou en 15min par le vélo/la marche à pied Muviverde grâce à une voie sécurisée
- De l’autre coté, Mezzavia, le quartier ancien d’Ajaccio se modernise. Un parking relais sera créé à proximité du parking municipal permettant de relier Mezzavia à de multiples destinations (Baléone, Pernicaggio, Saint-Joseph, le centre ville…)
Le temps de parcours sera d’environ 12 minutes. Le gain de temps sera donc considérable par rapport au même trajet en voiture ou en bus (environ 2 fois moins de temps qu’aujourd’hui). Les performances du téléphérique devraient inciter les automobilistes à se reporter sur ce mode de transport et ainsi réduire le trafic routier.
Le téléporté est le seul équipement qui a pris en compte le risque incendie et qui dote les pylônes de caméras infrarouges permettant une surveillance 24h/24 de la zone. ⁃
Le chantier
- Réaliser un état initial faune flore habitat sur le site du projet ;
- Evaluer les effets du projet sur les enjeux identifiés ;
- Proposer des mesures visant à éviter, réduire et, le cas échéant, compenser les effets négatifs du projet sur l’environnement et réévaluer les effets du projet.
- L’évolution des prescriptions environnementales : le guide de la DREAL relatif à la préservation de la tortue d’Hermann et de son habitat, paru en 2023 après l’attribution du marché, a nécessité une mise en conformité du protocole initial.
- La découverte de pollution résiduelle sur le site militaire de Saint-Joseph : malgré les études préalables, cette contrainte n’a pu être pleinement identifiée qu’au moment des investigations de terrain.
- L’application des Obligations Légales de Débroussaillement (OLD): le groupement en charge du projet a mené des études de modélisation incendie, qui ont conduit à la mise en place de mesures spécifiques. Toutefois, il a été décidé d’appliquer également les OLD à la période d’automne, renforçant ainsi la sécurité du projet en intégrant une protection accrue contre les risques d’incendie.
Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien
Espace Alban Bât G et H
18 rue Antoine Sollacaro
20000 Ajaccio
